Réflexion coranique 113. Āyat 10:58 – Trouver de la joie dans le Coran

فَبِذَٰلِكَ فَلْيَفْرَحُوا هُوَ خَيْرٌ مِمَّا يَجْمَعُون
Fabi dhālika falyafrahū huwa khayrun mimmā yajma‘ūn
Voilà de quoi ils devraient se réjouir. C’est bien mieux que tout ce qu’ils amassent.
(Sūrat Yūnus, No. 10, Āyat 58)

Allah, le Tout-Puissant, parle des différents rôles du Saint Coran dans le verset 57 de la Sūrat Yūnus. Il dit que c’est un avertissement, un remède, un guide et une miséricorde. C’est par Sa grâce et Sa miséricorde. Ensuite, le verset suivant marque un point important: les croyants devraient s’en réjouir, c’est mieux que ce qu’ils ont rassemblé.

Les êtres humains se réjouissent souvent des choses matérielles. Ils amassent la richesse et les biens matériaux et recherchent le bonheur à travers cela. Ce type de bonheur trouvé dans le monde est transitoire. C’est éphémère et peu profond. L’excitation initiale s’efface souvent rapidement. Les choses, les gens, les événements. . . Tout peut décevoir parfois et perdre son attrait. Seul ce qui vient de Dieu reste éternel. C’est une  source de confort et de guérison, une miséricorde et un guide qui ne nous fera pas défaut. Il est d’actualité chaque fois que nous nous y plongeons. Une personne est venue à l’Imam Ali al-Ridhā (a) et a demandé pourquoi le Coran s’adapte chaque fois qu’il est diffusé et étudié?  Imam a répondu que c’était parce que Dieu l’avait envoyé pour toutes les époques à venir et pour tous les gens, de sorte qu’il resterait pertinent jusqu’au Jour du Jugement (Mīzānul Hikmah, H. 16135).

Les Hadiths nous révèlent quelques points perspicaces concernant l’appréciation du Saint Coran. Le Saint Prophète (s) dit: Le Coran est riche, il n’y a pas de richesse avant Lui et de pauvreté après Lui.  (Mīzānul Hikmah, H. 16143) Il dit aussi: Quiconque a reçu le Coran et pense que quelqu’un a reçu quelque chose de meilleur que ce qu’il a reçu, a sous-estimé quelque chose d’extraordinaire et a glorifié quelque chose d’insignifiant.  (Mīzānul Hikmah, H. 16145)

Les êtres humains peuvent se réjouir du Coran en comprenant que:
1) Dieu leur parle dans le Coran, parfois au travers du Saint Prophète et quelquefois directement. Comme c’est excitant, éblouissant, inspirant que le Créateur lui-même parle à des êtres humains. C’est une conversation qui apporte une grande joie. Lisez les versets 57 à 74 de la Sūratul Wāqi’ah (no. 56) et vivez la joie d’être abordé directement par Allah, le Majestueux et le Sublime.

2) Ils trouvent le réconfort dans le Coran. Méditer sur les versets du Coran, ouvre de nombreuses fenêtres de l’âme. Il apporte de l’espoir, calme les peurs, guérit la négativité et met les choses en perspective. Chaque fois qu’une personne est assise avec le Coran, il augmente sa guidance ou diminue sa cécité (Nahjul Balāgha, Sermon 176).

3) Ils peuvent chercher l’inspiration et les niveaux supérieurs de la foi. Les histoires du Coran, sa description des qualités des croyants et ses messages sur le monde et l’au-delà augmentent la foi du croyant. Allah le Tout-Puissant dit à ce sujet:  Et quand Ses versets leur sont récités, cela fait augmenter leur foi.  (Q 8: 2) Cette augmentation de la foi apporte la paix et le plaisir dans le cœur des croyants.

4) Ils peuvent atteindre des niveaux supérieurs de perfection. Les versets du Coran suscitent une croissance de l’âme humaine. Les choses matérielles peuvent conduire à l’avidité, à la corruption, ce qui amène l’être humain à des niveaux plus bas. Le Coran fait le contraire. Il les élève et les fait évoluer.

Les plaisirs spirituels sont beaucoup plus profonds que ceux qui sont matériels. La joie qui y est vécue ne peut être comparée aux joies des plaisirs mondains. Le verset nous rappelle ce fait important. Rappelons-nous  ce verset lorsque nous récitons le Coran. Réjouissons-nous avec le Coran, surtout pendant le mois sacré de Ramadan – la meilleure saison pour réciter et étudier le Coran, et les plaisirs peu profonds que le monde a à offrir, nous deviendront inutiles.

Sources: Amīrul Mu’minīn Imam Ali bin Abu Talib, Nahjul Balāgha; Āyatullāh Nāsir Makārim Shirāzī (ed.), Tafsīr-e Namūne; Agha Muhsin Qarā’atī, Tafsīr-e Nūr