Réflexion Coranique n°133 Āyat 4:140 – Se joindre à ceux qui se moquent

وَقَدْ نَزَّلَ عَلَيْكُمْ فِي الْكِتَابِ أَنْ إِذَا سَمِعْتُمْ آيَاتِ اللَّـهِ يُكْفَرُ بِهَا وَيُسْتَهْزَأُ بِهَا فَلَا تَقْعُدُوا مَعَهُمْ حَتَّىٰ يَخُوضُوا فِي حَدِيثٍ غَيْرِهِ ۚ إِنَّكُمْ إِذًا مِّثْلُهُمْ ۗ
Wa-qad nazzala ‘alaykum fil-kitābi an idhā sami ‘tum āyātillāhi yukfaru bihā wa-yustahza’u bihā falā taq ‘udū ma ‘ahum hattā yakhūdū fī hadīthin ghayrih; innakum idhan mithluhum

Dans le Livre, Il vous a déjà révélé ceci : lorsque vous entendez qu’on renie les versets (le Coran) d’Allah et qu’on s’en raille, ne vous asseyez point avec ceux-là jusqu’à ce qu’ils entreprennent une autre conversation. Sinon vous serez comme eux. 
(Souratoun Nissā, No. 4, Āyat 140)
Dans ce verset, Allah ordonne aux Croyants de ne pas s’asseoir dans des assemblées où Ses Signes sont reniés ou pris en moquerie. Ceux qui ont la foi ne peuvent prendre part à ce genre de regroupement, même s’ils ne sont pas d’accord avec ce qui est dit. Ils doivent quitter l’assemblée, à moins que les personnes présentes changent de sujet. En restant avec eux, ils courent le risque de devenir comme eux ou au moins d’en être associés.Les points suivants peuvent être relevés de ce verset :
• se joindre à des assemblées où il se produit des péchés est un péché en soi, même si vous ne dites rien, le silence est une forme tacite de consentement.
• Si vous ne pouvez les empêcher de mal agir d’une manière positive c’est à dire en discutant ou en leur expliquant les choses alors cela doit se faire en prenant de la distance avec le groupe.
• Ceux qui encouragent de telles discussions en y prenant part subiront les mêmes conséquences que le groupe.
• La foi nécessite de se dissocier de ceux qui rejettent ou se moquent de Ses Signes.

Parfois, lors des réunions familiales ou sociales, il est difficile de s’éloigner des discussions où d’une certaine manière, les paroles de Dieu sont reniées. Les gens peuvent parler avec scepticisme, arrogance, en reniant les valeurs religieuses et en critiquant les enseignements islamiques. Lorsque quelqu’un se retrouve dans une telle situation, son devoir est de rétorquer. Si la tendance générale de la discussion reste hostile aux lois de Dieu, dans ce cas, son devoir est de changer de sujet ou de quitter l’assemblée. Autrement, tout le groupe sera sujet au mécontentement de Dieu.

La discussion qui suit, entre l’Imam Aboul Hassan al-Ridha ou al-Hadi (a) et son compagnon Ja’fari, illustre bien ce point :
Imam: Pourquoi rends-tu souvent visite à ‘Abdour-Rahman bin Ya‘qoub?
Ja‘farī: Parce que c’est mon oncle.
Imam: Il exprime des opinions inappropriées sur Allah, Lui attribuant des caractéristiques physiques. Ô Ja‘fari soit tu t’associes à lui et tu te sépares de nous, soit tu t’associes à nous et tu te sépares de lui. 
Ja‘farī: Il dit ce qu’il veut, moi je ne le dis pas alors en quoi cela pourrait-il me nuire ?
Imam: Ja‘fari, n’as-tu pas peur que la Colère d’Allah, lorsqu’elle s’abattra sur lui, ne vous atteigne tous les deux ? (Al-Kāfī, v. 2, p. 374, H. 2)

Imam Ali (a) dit:  Méfiez-vous de la compagnie des gens corrompus sachant que celui qui se contente des actions d’un groupe est comme celui qui en fait partie.  (Ghurar al-Hikam, V. 1, p.153)

 Rappelons-nous de ce verset lorsque nous sommes assis au milieu d’une assemblée qui parle de manière méprisante de la religion de Dieu.

Nous devons réagir et changer le sujet de la discussion ou quitter le groupe. Ne restons pas avec eux de crainte de finir comme eux.

Sources: Āyatullāh Nāsir Makārim Shirāzī (Ed.), Tafsīr-e Namūneh;http://rasekhoon.net/article/show/1003006